Sommaire (cliquez sur un mot pour atteindre sa définition) :
Bombyx – Chrysalide – Cremaster – Émergence – Genitalia – Hémolymphe – Hétérocère – Imago – Lépidoptère – Nymphose – Ocelle – Ovipositeur – Pronotum – Rhopalocère – Scolus
Bombyx
Ce terme désigne plusieurs espèces de papillons « de nuit » dont certains appartenaient autrefois au genre Bombyx. Il ne recouvre pas un genre ou une famille en particulier, mais s’applique à des espèces isolément au sein de genres et de familles différents. En France, il s’agit d’espèces de la famille des Erebidés, comme le Bombyx disparate (Lymantria dispar), et des Lasiocampidés, comme le Bombyx du chêne (Lasiocampa quercus) ou le Bombyx buveur (Euthrix potatoria). Pour autant, nous ne comptons pas d’espèces du genre Bombyx parmi nos papillons indigènes.
Pour en savoir plus, un petit article de la revue Insectes.
Chrysalide
Il s’agit du stade intermédiaire entre la larve (chenille) et l’imago (papillon). Selon les familles et les espèces de papillons, la chrysalide peut prendre plusieurs formes et être ou non entourée d’un cocon, construit par la chenille avant la nymphose et constitué de matériaux, de soie et/ou de poils.
Voici quelques exemples de chrysalides et de cocons, non représentatifs de la diversité de formes et de couleurs que l’on retrouve au sein des espèces françaises.
1. Chrysalide de Mélitée orangée (Melitaea didyma) sur un mur.
2. Cocon de Phalène blanche (Siona lineata) tissé sur une brindille.
3. Cocon de Livrée des arbres (Malacosoma neustria) tissé sur du bois.
4. Cocon de Cul-brun (Euproctis chrysorrhoea) tissé sous une écorce et agrémenté de poils réputés urticants.
5. Chrysalide de Cossus gâte-bois (Cossus cossus) dans un abri constitué de débris végétaux maintenus par des fils de soie.
Cremaster
Au moment de la nymphose, le dernier segment abdominal de la chenille se modifie pour prendre la forme d’un organe accrochant appelé cremaster.
Émergence
Processus au cours duquel l’imago (papillon) quitte sa chrysalide. Il ne s’agit pas d’une naissance (cette dernière correspondant à la sortie de l’œuf), mais du passage de l’insecte du stade de nymphe au stade d’imago.
Genitalia
Il s’agit des structures génitales des insectes. Leur examen est, dans certains cas, nécessaire lorsqu’on souhaite identifier avec certitude un individu, notamment lorsqu’il y a un risque de confusion avec d’autres espèces proches. Cet examen nécessite la mise à mort de l’insecte et la préparation à travers plusieurs traitements chimiques des parties qui seront observées à la loupe.
Si vous souhaitez en savoir plus, cette page donne plus de détails sur le procédé.
Hémolymphe
Il s’agit du liquide circulatoire chez les insectes et autres arthropodes. Son rôle peut être comparé à celui du sang chez les vertébrés.
Hétérocère
Voir : Lépidoptère
Imago
On désigne par ce terme les insectes « adultes », c’est-à-dire ayant atteint leur stade de développement maximal et étant aptes à se reproduire. Chez les Lépidoptères, l’imago est appelé papillon. Il s’applique également aux autres arthropodes et aux amphibiens. On parle aussi de stade imaginal.
Lépidoptère
Les Lépidoptères sont un ordre d’insectes caractérisé par la présence, chez l’imago, de deux paires d’ailes membraneuses souvent colorées et munies d’écailles. C’est, pour faire simple, le terme scientifique qui désigne les papillons. Il est composé de deux mots grecs, lepidos (= écailles) et pteros (= ailes).
Au sein de l’ordre des Lépidoptères, on distingue traditionnellement 2 sous-ordres. Cette classification ne correspond cependant pas à une réalité scientifique, mais se base sur des critères morphologiques. Aujourd’hui obsolète, elle reste pratique pour s’y retrouver au sein des différentes familles :
- Les rhopalocères ou papillons « de jour »
Ils sont caractérisés par la forme de leurs antennes, en « massue ». Le terme « rhopalocère » veut d’ailleurs littéralement dire « antennes en massues », du grec rhopalon (= massue) et kéras (= corne).
Les rhopalocères ne sont actifs que le jour, à quelques exceptions près (famille des Hedylidae). - Les hétérocères ou papillons « de nuit »
Il s’agit de tous les papillons dont les antennes sont d’une forme différente (hétéro = autre) de celle des antennes des rhopalocères. Elles peuvent être filiformes, plumeuses ou en forme de peigne.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, beaucoup d’espèces d’hétérocères volent de jour. C’est le cas notamment des Zygènes et des Sésies. Chez certains papillons de la famille des Saturnidae, le mâle vole de jour alors que la femelle vole de nuit : ainsi procèdent la Hachette (Aglia tau) et le Petit paon de nuit (Saturnia pavonia).
Nymphose
Processus au cours duquel la larve (chenille) se transforme en nymphe (chrysalide). Il est précédé par l’arrêt de la prise de nourriture de la chenille et, pour certaines espèces, par la conception d’un cocon (voir : chrysalide). Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la chenille ne construit pas la chrysalide : cette dernière est en réalité « prête » sous la peau de la chenille, qui s’en débarrasse au moment de la nymphose.
Ocelle
Ce mot peut avoir plusieurs définitions en entomologie. Généralement, chez les Lépidoptères, il désigne une tache de forme arrondie imitant les yeux ouverts d’un mammifère et ayant pour fonction d’éloigner les prédateurs.
Mais il peut également désigner un petit oeil (du latin oculus = petit oeil) dont la fonction est de détecter la luminosité. Attention, le mot « ocelle » est masculin !
Chez les Lépidoptères, on retrouve des ocelles sur les chenilles comme sur les imagos. Ci-dessus, cette chenille de Petit sphinx de la vigne (Deilephila porcellus) est en position défensive : en rentrant sa tête dans son thorax, elle apparaît « gonflée », ce qui fait ressortir ses deux faux yeux. Un autre exemple bien connu d’ocelles : ceux du Paon du jour (Aglais io) ci-contre.
Ovipositeur
Aussi appelé oviscapte, l’ovipositeur est un appendice de ponte présent chez les femelles de plusieurs ordres d’insectes, notamment chez les Hyménoptères et les Orthoptères ensifères.
Pronotum
Il s’agit de la plaque située sur la face dorsale du premier segment du thorax (appelé prothorax) des insectes. Les motifs présents sur le pronotum de certaines espèces de chenilles peut être un critère à prendre en compte lors de leur identification. Ci-contre, le pronotum de cette chenille est noir avec 2 barres blanches.
Rhopalocère
Voir : Lépidoptère
Scolus
Ce terme désigne des protubérances présentes chez certaines chenilles de Lépidoptères, notamment de la famille des Sphingidés (sphinx). Chez ces derniers, elle prend la plupart du temps la forme d’une corne située à l’extrémité de l’abdomen, dont la fonction n’est pas clairement définie. Sur cette jeune chenille de Hachette (Aglia tau), les longs appendices fourchus rouge et blancs sont également nommés scoli (pluriel de scolus).